LP/L.M.
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Un cygne noir, des bruants, des foulques macroules et un héron, droit comme un piquet sur l’étendue d’eau figée par la glace. « C’est une journée fantastique », sourit Michel Noël. A la tête du Collectif du lac de Créteil, le photographe guidait 35 amoureux de la nature dans une « découverte des richesses » du quartier, samedi matin. Une balade ensoleillée au départ de l’hôtel de ville, commentée par des bénévoles de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), mais aussi Michel Brulin, de l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), qui « pilote l’inventaire des éphémères de France ».
Martine, venue en voisine, était ravie de « fouiller [ses] connaissances » d’un milieu qu’elle arpente si souvent en promenant son chien. « Je voulais avoir des commentaires, comprendre davantage cet endroit. » Savoir par exemple qu’écrevisses et moules d’eau douce servent de festin aux plumés du lac. Surtout pas de pain : « le sel et la levure, ça fait gonfler mais ça ne nourrit pas, martèle Michel Noël. Les oies bernaches, les canards et les autres sont herbivores ! »
Et à quoi servent ces petits nichoirs de bois ? « Les mésanges s’y posent et mangent les chenilles, régulant la population de ravageurs, explique Olivier Païkine, chargé d’études à la LPO. Nous analysons scientifiquement ces boîtes pour vérifier, entre autres, les bienfaits de la suppression des produits phytosanitaires pour entretenir les environs. » Michel Noël, vantant les mérites de ce site de 42 ha « exceptionnel en région parisienne », a encore appelé à protéger cet écrin rêvé pour l’écosystème. A ce moment, des enfants incendiaient justement des roseaux, obligeant le photographe à appeler les pompiers. « C’est pourtant leur avenir qui est en jeu », se désole l’amoureux du lac.
Présents samedi, les gardes-pêches S. et son collègue tout juste nommé Jacques, sont justement garants de l’ordre. Ces agents de développement pour la fédération de pêche de Paris punissent notamment le trafic de carpes, qui rapporte des dizaines de milliers d’euros aux braconniers locaux. « Des brigades de gardes bénévoles sont justement en train d’être constituées. »
leparisien.fr
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