Nature Yvelines – Le blog de Gilles, ces 365 derniers jours

Le blog de Gilles



mercredi 31 mai 2023

  • Sortie nocturne au parc du peuple de l’herbe

    Merci à l’OPIE qui organisait ce soir-là pour ses adhérents franciliens une séance d’observation des papillons de nuit.

    A la tombée de la nuit, nous marchons vers l’étang de la Vielle ferme. Le voile blanc éclairé dans la prairie n’attend plus que les premiers visiteurs.

    Korscheltellus lupulinus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    22h30, c’est l’heure de la Louvette ! Cette hépiale très commune est connue des jardiniers car ses chenilles souterraines mangent parfois les racines de leurs légumes.

    Saturnia pyri – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Attirés par les effluves d’une femelle captive apportée par Hervé, plusieurs mâles du Grand paon de nuit sont venus faire leur numéro. On en voit un ici en compagnie d’un bombyx de la ronce (en bas à gauche sur la photo) qui est déjà un gros papillon de nuit. Saturnia pyri atteint une envergure de 15 cm, ce qui en fait le plus grand lépidoptère d’Europe.

    Agapeta hamana – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Jaune avec des dessins marrons, ce Totricidae est facile à reconnaître. Les chenilles d’Agapeta hamana consomment les racines de diverses plantes basses, dont celles des chardons.

    Idaea subsericeata – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Un petit blanc vient nous rendre visite. Il s’agit d’Idaea subsericeata, une des acidalies les plus communes dans les friches et les prairies. Elle vole d’avril à septembre.

    Spilosoma lubricipeda – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Dans son beau manteau blanc à pois noirs, Spilosoma lubricipeda, l’écaille tigrée, fait toujours sensation ! Cet Erebidae qu’il ne faut pas confondre avec la femelle de l’écaille mendiante, est commune partout, même en milieu urbain.

    Retrouvez une autre soirée de l’OPIE au parc du peuple de l’herbe :

    Soirée papillons au parc du peuple de l’herbe


mardi 30 mai 2023

  • Pterostoma palpina, le Museau
    Pterostoma palpina femelle – Saint-Vincent-Rive-d’Olt © Gilles Carcassès

    Quel museau !

    Dans les herbes sèches, ce papillon de nuit au profil extravagant passe facilement inaperçu. Ses palpes poilus lui valent son surnom de Museau. Celui-ci est une femelle.

    Pterostoma palpina mâle – Saint-Vincent-Rive-d’Olt © Gilles Carcassès

    Voici le mâle de cette espèce, ses appendices dépassent des ailes. On peut le reconnaître aussi à ses antennes pectinées, mais sur cette photo il les cache sous ses ailes.

    Pterostoma palpina mâle – Saint-Vincent-Rive-d’Olt © Gilles Carcassès

    La vue de dessus n’est pas mal non plus !

    Pterosoma palpina est un Notodontidae très commun, il vole de début avril à fin août. Ses chenilles vivent sur les saules et les peupliers, notamment les trembles.

    Retrouvez d’autres Notodontidae :

    Le Capuchon

    Le Bucéphale


lundi 29 mai 2023

dimanche 28 mai 2023

  • Adomerus maculipes
    Variété blanche de Centranthus ruber – Poissy © Gilles Carcassès

    De belles touffes de Centranthus ont été plantées au bord de la nouvelle rue qui traverse le centre d’entrainement du PSG. J’y recherche ces petits Canthophorus qui parfois fréquentent cette plante. Au bout d’un moment, je finis par trouver une de ces petites punaises noires qui grimpe sur une tige. Mais elle se laisse tomber à mon approche. Je la rattrape et lui propose une feuille de lierre.

    Adomerus maculipes – Poissy © Gilles Carcassès

    La voici un peu plus tranquille et je peux la photographier.

    Adomerus maculipes – Poissy © Gilles Carcassès

    Elle explore aussi mon bocal de transport, dans cette position j’aperçois son rostre sous sa tête. Tous les critères sont réunis pour l’espèce Canthophorus maculipes, notamment la bordure blanche bien nette et la tache claire sur les tibias. En consultant l’INPN, j’apprends que l’espèce a changé de nom, on doit maintenant l’appeler Adomerus maculipes.

    Adomerus maculipes est inféodé à l’espèce Centranthus ruber, la valériane rouge. Comme sa plante hôte, c’est une méditerranéenne. Elle voyage sans doute avec les livraisons de pépinières et gagne ainsi de nouvelles contrées.

    Retrouvez une autre Cydnidae :

    Cydnus aterrimus

    Source :

    Les punaises Pentatomoidea de France, de Roland Lupoli et François Dusoulier


samedi 27 mai 2023

vendredi 26 mai 2023

  • Anthrenus verbasci, l’anthrène du bouillon blanc
    Anthrenus verbasci – Poissy © Gilles Carcassès

    Cet adorable petit coléoptère gambade sur la boiserie du velux, en compagnie d’une coccinelle à deux points. J’aère la pièce, ainsi s’il veulent sortir, ils pourront le faire.

    Ce bigarré appartient à la famille des Dermestidae. D’après son nom, je devine que l’adulte butine volontiers les bouillons blancs (Verbascum en latin). Il a un deuxième nom : l’anthrène des tapis. Je crois comprendre ce que mange sa larve. Pas si adorable que ça, finalement !

    Anthrenus verbasci – Poissy © Gilles Carcassès

    Ce sont bien des écailles, comme chez les papillons, qui sont colorées et dessinent ses motifs.

    Retrouvez d’autres Dermestidae :

    Ctesias serra

    Dermestes lardarius


jeudi 25 mai 2023

mercredi 24 mai 2023

  • Diloba caeruleocephala, le Double-Omega
    Diloba caeruleocephala – Saint-Martin-la-Garenne © Gilles Carcassès

    Cette magnifique chenille de noctuelle, observée sur une branche de prunier, n’est pas celle d’une cucullie. Il s’agit de celle de Diloba caeruleocephala, seule espèce en France de la sous-famille des Dilobinae.

    Son nom vernaculaire, Double-Oméga, fait référence au dessin particulier des ailes du papillon. C’est une noctuelle très tardive qui vole en octobre et novembre. Les chenilles sont visibles en mai dans les prunelliers et les arbres fruitiers.

    Retrouvez une autre chenille de Noctuidae :

    La chevelure dorée


mardi 23 mai 2023

  • Une orchidée hybride ?
    Orchis sp. – Saint-Martin-la-Garenne © Gilles Carcassès

    Au bord d’une prairie et en limite d’un bois de pins sylvestres et de genévriers, je tombe sur cette orchidée singulière.

    Orchis sp. – Saint-Martin-la-Garenne © Gilles Carcassès

    Cette belle orchidée au casque clair pourrait-elle être le résultat d’une hybridation entre deux espèces proches, Orchis purpurea et Orchis militaris ? Voyons ci-dessous les parents présumés, présents en nombre sur place :

    Orchis militaris / Orchis purpurea
    © Gilles Carcassès

    Les hybridations entre espèces d’Orchis sont fréquentes mais elles sont difficiles à distinguer de simples variations. Si c’est un Orchis pourpre, c’est une forme particulièrement séduisante.

    Retrouvez un autre hybride d’Orchis :

    Orchis purpurea x simia


lundi 22 mai 2023

  • Cercopis vulnerata, le Cercope sanguin
    Cercopis vulnerata – Paris © Gilles Carcassès

    Cercopis vulnerata, facile à trouver dans les jardins et les prairies, est le plus commun des cercopes de France. Il peut être facilement distingué d’une espèce proche, Cercopis sanguinolenta en observant la forme de ses taches rouges ou orange. Chez Cercopis vulnerata, celles qui sont à l’épaule se rejoignent presque à la suture des élytres, tandis que les taches près de l’apex forment sur chaque élytre une sorte de V large aux courbes généreuses.

    Accouplement de Cercopis vulnerata – Brussey (70) © Gilles Carcassès

    Disparu dans les étoiles !

    J’aime bien amuser les enfants avec cet homoptère dont le dessin m’évoque le masque d’un guerrier venu d’une autre planète. En progressant très lentement, on peut approcher son doigt assez près de l’animal, mais au moment où l’on ne s’y attend pas, il disparaît par surprise d’un bond si puissant que l’œil ne peut le suivre !

    Retrouvez un autre cercope dont la biologie est semblable :

    Cercopis intermedia


dimanche 21 mai 2023

  • Aglaostigma fulvipes
    Aglaostigma fulvipes – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Un hyménoptère s’est posé sur une feuille d’alliaire à l’orée d’un petit bois. Je m’approche doucement, l’insecte est très actif et difficile à photographier. Il s’agit d’une tenthrède, un hyménoptère du sous-ordre des symphytes et de la famille des Tenthredinidae, pour être précis. Les symphytes ressemblent à des guêpes qui auraient oublié d’avoir la taille de guêpe.

    Le grand ptérostigma noir et jaune sur l’aile et la bande claire sur le côté de l’abdomen rouge et noir m’orientent vers l’espèce Aglaostigma fulvipes.

    Aglaostigma fulvipes – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Cette vue de face permet d’apprécier la localisation des taches jaunes et de préciser qu’il s’agit d’un mâle, la femelle n’ayant pas de jaune sur le front au-dessus de l’implantation des antennes.

    Les fausses chenilles d’Aglaostigma fulvipes se nourrissent de gaillets. Le gaillet gratteron (Gallium aparine), une de ses plantes hôtes préférées, est très présent dans cette lisière.

    Retrouvez une autre tenthrède :

    Rhogogaster chlorosoma

    Source:

    Aglaostigma fulvipes The Sawflies (Symphyta) of Britain and Ireland


samedi 20 mai 2023

  • Melolontha hippocastani, le grand hanneton forestier
    Melolontha hippocastani – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    En bordure de la forêt de Saint-Germain-en-Laye ce gros hanneton somnole dans le feuillage d’une branche basse de chêne. Les feuillets constituant la massue de ses antennes ne sont pas très développés : c’est une femelle.

    Melolontha hippocastani – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Le dessus du thorax rouge et la pointe terminale de son abdomen courte et fine sont des critères déterminants pour l’espèce Melolontha hippocastani, l’un des deux gros hannetons communs que l’on peut rencontrer en Ile-de-France.

    Melolontha hippocastani s’active au crépuscule et se nourrit de feuilles d’arbres. La larve vit trois ans dans le sol où elle mange des racines.

    Retrouvez un autre Melolontha :

    Melolontha melolontha

    Source :

    Melolontha hippocastani, fiche descriptive dans l’INPN (A. Horellou – 2015)


vendredi 19 mai 2023

  • Orchis militaris, l’Orchis militaire
    Orchis militaris – Saint-Martin-la-Garenne © Gilles Carcassès

    L’orchis militaire est rare en Ile-de-France. Dans les Yvelines, elle est essentiellement cantonnée dans le secteur nord-ouest du département. Sa présence à Saint-Martin-la-Garenne n’est donc pas une surprise.

    Orchis militaris – Saint-Martin-la-Garenne © Gilles Carcassès

    Elle se distingue de l’orchis pourpre, beaucoup plus commune, par ses tons plus clairs, son casque rose pâle et son labelle plus élancé et plus échancré. Chez l’orchis singe, qui lui ressemble aussi, les quatre lobes du labelle sont de largeur égale.

    Orchis militaris apprécie les situations ensoleillées et les sols calcaires.

    Retrouvez une autre orchidée :

    L’orchis bouc

    Source :

    Orchis militaris, fiche descriptive par le CBNBP


jeudi 18 mai 2023

  • Harpocera thoracica
    Harpocera thoracica – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Harpocera thoracica vit sur les chênes et on ne voit les adultes que de fin avril à fin mai lorsque ces arbres sont en fleurs. Elle se nourrirait de la sève des boutons floraux et aussi de pucerons.

    Harpocera thoracica – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    J’ai obtenu celle-ci au battage de branches basses d’un chêne au parc de la Charmille, en lisière de forêt, dans une situation bien ensoleillée. L’espèce passe presque toute l’année au stade de l’œuf, le développement larvaire ne durant que deux semaines. Sa présence fugace et son comportement alimentaire expliquent sans doute le faible nombre d’observations pour cette espèce.

    Retrouvez une autre punaise Miridae des chênes :

    Dryophilocoris flavoquadrimaculatus

    Source :

    Harpocera thoracica, par British Bugs


mercredi 17 mai 2023

  • Une Lucine, j’hallucine !
    Hamearis lucina – Crespières © Chantal Coulom

    Un petit papillon brun traverse la clairière et se pose sur un buisson. Mon amie Chantal prend cette photo au téléobjectif. Ce sera la seule, car il s’envole et disparaît, ne me laissant pas tenter mon approche.

    Enfin, une Lucine !

    Je traque cette espèce sur les coteaux calcaires de Crespières depuis plusieurs années. J’avais bien trouvé sa ponte au revers de feuilles de primevères mais, à ma grande déception, point de chenilles ni de papillons !

    Hamearis lucina, seul représentant en Europe de la famille des Riodinidae, est rare en Ile-de-France et cantonnée à quelques milieux favorables, essentiellement des coteaux calcaires. Afin de suivre sa population, et dans l’espoir d’identifier de nouvelles stations, l’OPIE, l’ARB Ile-de-France et l’ensemble de leurs partenaires ont lancé un programme de sciences participatives, intitulé J’allucine, une lucine, invitant tous les naturalistes à rechercher et photographier cette espèce et à saisir leurs données via le portail GéoNat’IdF.

    La Lucine est classée vulnérable sur la liste rouge des rhopalocères et zygènes d’Ile-de-France.

    Retrouvez un autre papillon aux dessins orange et noir :

    Le Chiffre


mardi 16 mai 2023

  • Stenochironomus
    Stenochironomus cf gibbus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je débusque ce moucheron sur un arbre près de la Seine. Sa ressemblance avec un moustique est trompeuse puisqu’il n’est pas de la famille des Culicidae, mais de celle des Chironomidae. Les couleurs de l’abdomen et l’ornementation particulière des ailes m’orientent vers le genre Stenochironomus.

    Stenochironomus cf gibbus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Sur les 110 espèces de ce genre qui peuplent le Monde, deux sont documentées en France, Stenochironomu gibbus et Stenochironomus fascipennis. Les photos de cette dernière espèce montrent une deuxième bande grise bien marquée à l’apex des ailes. Serions-nous donc en présence de Stenochironomus gibbus ? En fait, rien ne prouve qu’il n’existe pas d’autres espèces de Stenochironomus en France.

    En cherchant de la documentation pour confirmer ma détermination, j’apprends avec intérêt que les chercheurs en chironomes (c’est un métier !) ont établi une bibliothèque de codes barres d’ADN, moyen le plus pratique et plus sûr selon eux pour identifier ces bestioles. Il paraît même que le fragment 658-bp du gène mitochondrial cytochrome c oxydase I est d’un grand secours dans cet exercice. Mais ce n’est pas à la portée de l’amateur que je suis.

    Les larves des Stenochironomus vivent dans le bois pourri, les feuilles mortes, et parfois dans les feuilles flottantes de plantes aquatiques.

    Retrouvez un autre Chironomidae :

    Sphaeromias pictus

    Source :

    Étude taxonomique sur le genre Stenochironomus Kieffer de la réserve naturelle de Baishanzu, Chine (Diptères, Chironomidae) – Chanson Chao , Bin-Qing Zhu, Joel Moubayed-Breil, Teng Lei, Xin Qi


lundi 15 mai 2023

  • Smaragdina salicina
    Smaragdina salicina – Crespières © Gilles Carcassès

    En longeant une haie champêtre sur le plateau agricole de Crespières, je rencontre ce coléoptère. Ses reflets bleu sombre et son pronotum rouge m’intriguent, elle me rappelle Chilotomina nigritarsis mais n’a pas les pieds noirs. Il s’agit de Smaragdina salicina, une autre chrysomèle, assez commune sur les saules et les aubépines. Elle fréquente aussi les trèfles et les prunelliers.

    Celle-ci est posée sur une feuille de troène, mais il est vrai que les prunelliers dominent dans cette haie. L’espèce consomme les feuilles et les fleurs de ses plantes hôtes.

    Retrouvez un autre Chrysomelidae :

    La Chrysomèle Totoro

    Source :

    COLEOPTERES CHRYSOMELIDAE CLYTRINAE
    de France continentale et de Corse
    Par Cédric Alonso


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