Bernard Chocat : /* Valeur à retenir pour la durée maximum en eau */
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''Traduction anglaise : Duration with water''
Dernière mise à jour : 28/07/2023
Durée pendant laquelle un ouvrage de stockage ([[Bassin de retenue (HU)|bassin de retenue]] par exemple) reste en eau pendant et après une pluie ; on précise généralement durée maximum en eau.
==Intérêt de la notion de durée maximum en eau==
Un grand nombre de réglementations (PLU, zonage pluvial, etc.) prescrivent une durée maximum pendant laquelle les [[Solution alternative (HU)|solutions alternatives de gestion des eaux pluviales]] peuvent rester en eau (hormis bien sûr pour les solutions avec un plan d'eau permanent - voir [[Bassin de retenue en eau (HU)]]).
Cette durée constitue en effet un paramètre important pour différentes raisons :
* Si une nouvelle pluie se produit avant que l'ouvrage ne soit entièrement vide, la capacité de stockage sera plus faible que celle prévue et peut se révéler insuffisante ; c'est en particulier pour cette raison que la [[Méthode des pluies (HU)|méthode des pluies]] (qui suppose l'ouvrage toujours vide en début d'événement) conduit à des volumes systématiquement plus faibles que la [[Méthode des volumes (HU)|méthode des volumes]] ;
* beaucoup d'espaces utilisés pour le stockage des eaux pluviales sont multi-fonctionnels ; les autres usages sont bien évidemment impossibles lorsque l'espace est en eau ce qui nuit à leur image et à leur intérêt ;
* avec le [[Changement climatique (HU)|changement climatique]] le risque de maladies provoquées par les piqures de [[Moustique (HU)|moustiques]] est redevenu réel ; il est donc nécessaire de limiter cette durée en eau (y compris sous forme de traces résiduelles comme des flaques) à quelques jours de façon à ne pas laisser le temps aux larves de se transformer en insectes adultes.
Nota : Comme les autres paramètres de conception, cette durée maximum en eau doit être associée à un risque de dépassement, généralement pris en compte par une [[Période de retour (HU)|période de retour]].
==Valeur à retenir pour la durée maximum en eau==
Les durées maximum en eau prescrites sont souvent comprises entre 24 à 72h, sans toujours bien préciser l'objectif visé, ni définir clairement la période de retour associée. Ces deux éléments sont portant déterminants.
* s'il s'agit de se prémunir contre la prolifération de moustiques, le risque est très différent pour les ouvrages de surface (pour lesquels il est réel) et pour les ouvrages stockant dans un substrat, comme les [[Structure réservoir (HU)|structures réservoirs]] ou les [[Massif enterré (HU)|massifs enterrés]] (pour lesquels il est quasiment nul) ; une durée maximum en eau (y compris dans les flaques résiduelles) inférieure à 72h est suffisante pour empêcher le développement des larves ;
* s'il s'agit de se prémunir contre le risque de superposition d'événements, tout dépend de la méthode utilisée (voir [[Méthodes de dimensionnement des ouvrages de stockage (HU)]]) ; certaines méthodes ([[Méthode des volumes (HU)|méthode des volumes]] ou [[Méthode des débits (HU)|méthode des débits]]) intègrent explicitement cet aspect dans la démarche de conception alors que ce n'est pas le cas de la [[Méthode des pluies (HU)|méthode des pluies]] (qui prend cependant implicitement ce risque en compte dans le choix de la plage de durée utilisée pour choisir les [[Montana (formule type) (HU)|coefficients de Montana]]) ;
* S'il s'agit de la durée pendant laquelle l'espace n'est plus utilisable pour d'autres usages, la durée acceptable doit être évaluée en tenant compte de la perte d'usage réelle qui dépend elle-même des fonctionnalités associées à cet espace ; en tout état de cause il est possible d'accepter une période de retour plus petite (voir beaucoup plus petite) pour ce risque que pour celui associé à un débordement de l'ouvrage.
==Différents choix possibles pour le calcul de la durée maximum en eau==
Un autre aspect concerne la façon dont on calcule la durée maximum en eau associée à une période de retour donnée.
Une solution souvent adoptée consiste à la supposer égale au temps de vidange de l'ouvrage plein. En pratique, cette solution sous-estime fortement la durée maximum en eau possible pour la même période de retour pour deux raisons de nature différente :
* elle néglige le temps nécessaire pour remplir l'ouvrage ;
* elle suppose que c'est la pluie dimensionnante (celle qui va le plus remplir l'ouvrage pour la période de retour choisie) qui sera responsable de la plus grande durée en eau.
Si la première difficulté peut facilement être levée en rajoutant au temps de vidange la durée de la pluie dimensionnante, il n'en va pas de même de la seconde. En effet des pluies moins intenses, mais beaucoup plus longues que la pluie dimensionnante peuvent maintenir l'ouvrage en eau pendant des durées beaucoup plus grandes. Il suffit en effet pour maintenir l'ouvrage en eau que le débit moyen d'apport soit supérieur au débit moyen de vidange. Chocat ''et al'' (2022) ont comparé de façon analytique trois choix possibles en utilisant la méthode des pluies :
* : durée maximum réelle (au sens de la méthode des pluies) pendant laquelle l'ouvrage peut être en eau pour une période de retour égale à la période de retour de dimensionnement de l'ouvrage ;
* : durée de vidange de l'ouvrage plein (avec un débit de vidange supposé constant) ;
* : durée totale en eau dans le cas de l’événement dimensionnant (au sens de la méthode des pluies est égal à la somme de la durée de la pluie dimensionnante et du temps de vidange).
Ils ont montré que les rapports entre ces grandeurs ne dépendaient (avec les hypothèses de la méthode des pluies) que de la valeur du coefficient de la [[Montana (formule type) (HU)|formule de Montana]] permettant d'ajuster la [[Intensité-durée-fréquence / IDF (HU)|courbe IDF]] correspondant à la région pluviométrique et à la période de retour choisie
Le tableau de la ''figure 1'' synthétise les résultats obtenus pour les valeurs usuelles de .
[[File:durée_en_eau.png|300px|center|thumb|
''Figure 1 : Rapport entre les durées maximales en eau réelles pour une période de retour donnée et les durées de vidange () ou les durées en eau pour l’ouvrage dimensionnant () avec les hypothèses de la méthode des pluies ; Source : Chocat'' et al.'', 2022.'']]
Ce tableau montre que la durée de vidange peut sous-estimer d'un facteur 4 la durée en eau réelle pour une même période de retour. Cette valeur est de plus elle-même sous évaluée car elle ne prend pas en compte la possibilité de pluies successives qui ne permettent pas une vidange complète entre les différents événements (risque d'autant plus fort que le débit de vidange est faible).
En conséquence, il paraît largement préférable d'utiliser la valeur de la durée en eau calculée avec la formule de la méthode des pluies (éventuellement pour une période de retour différente de celle utilisée pour calculer le volume) :
avec :
* : durée en eau (en h) ;
* : débit moyen spécifique (en mm/h);
* et : coefficients de la formule de Montana fonction de la région pluviométrique et de la période de retour (avec les unités ad hoc).
Bibliographie :
* Chocat, B., Afrit, B., Maytraud, T., Savary, P., Tedoldi, D. (2022) : Comment mettre en place des règles hydrologiques efficaces pour la gestion durable des eaux pluviales urbaines ; TSM n°10 ; octobre 2022 ; pp.39-62.
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
[[Catégorie:Les_eaux_pluviales_et_la_ville_(HU)]]
[[Catégorie:Solutions_alternatives_et_compensatoires_(HU)]]
jeudi 29 juin 2023
Laurel et Hardy sont dans de beaux draps !
Nous tendons nos ficelles entre deux jeunes frênes dans la prairie près de la Seine : une pour y suspendre un drap blanc, et l’autre pour maintenir la lampe à bonne hauteur. Une bâche blanche au sol vient compléter le dispositif. La nuit tombe, c’est le moment d’allumer ! Les premiers papillons arrivent, accompagnés d’une cohorte de trichoptères et de chironomes de toutes tailles. Acleris forrskaleana et Eucosma conterminana (photo ci-dessus) sont bien typés et faciles à reconnaître. Le premier est lié aux érables et la chenille du second mange les graines des salades.
Ce Carcina quercana, de la famille des Depressariidae, est venu se poser sur le verre de mes lunettes !
Plusieurs hydrocampes du nénuphar se posent sur le drap vers 23 heures. Les chenilles de cette espèce vivent dans l’eau sous les feuilles des nénuphars.
Voici le local de l’étape : Euzophera pinguis est la Phycide du frêne. Je suis enchanté de faire sa connaissance !
Des coléoptères se sont invités à la fête : de petits hannetons blonds, attirés par nos lampes frontales, heurtent nos têtes avec insistance. Et ce petit Tenebrionidae mycophage, Diaperis boleti, nous fait la surprise de sa visite sur le drap.
Retrouvez les portraits des espèces photographiées dans cet article :
Acleris forrskaleana
Eucosma conterminana
Carcina quercana
Nymphula nitidula
Diaperis boleti
Une fumée âcre recouvrait dimanche 25 juin Montréal d’un voile dû aux feux de forêt [...]
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mercredi 28 juin 2023
Le Tram T10 a été inauguré le 24 juin 2023 au Domaine départemental de Sceaux, en présence de Benoît Trévisani, sous-préfet d'arrondissement d'Antony et de Boulogne-Billancourt, Valérie Pécresse, présidente de la région d'Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités, Georges Siffredi, président du département des Hauts-de-Seine, Jean Castex, président de la RATP ainsi que les maires d'Antony, du Châtenay-Malabry, du Plessis-Robinson et de Clamart.
Le Tram T10 a été inauguré le 24 juin 2023 au Domaine départemental de Sceaux, en présence de Benoît Trévisani, sous-préfet d'arrondissement d'Antony et de Boulogne-Billancourt, Valérie Pécresse, présidente de la région d'Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités, Georges Siffredi, président du département des Hauts-de-Seine, Jean Castex, président de la RATP ainsi que les maires d'Antony, du Châtenay-Malabry, du Plessis-Robinson et de Clamart.
Le Tram T10 a été inauguré le 24 juin 2023 au Domaine départemental de Sceaux, en présence de Benoît Trévisani, sous-préfet d'arrondissement d'Antony et de Boulogne-Billancourt, Valérie Pécresse, présidente de la région d'Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités, Georges Siffredi, président du département des Hauts-de-Seine, Jean Castex, président de la RATP ainsi que les maires d'Antony, du Châtenay-Malabry, du Plessis-Robinson et de Clamart.
Le Tram T10 a été inauguré le 24 juin 2023 au Domaine départemental de Sceaux, en présence de Benoît Trévisani, sous-préfet d'arrondissement d'Antony et de Boulogne-Billancourt, Valérie Pécresse, présidente de la région d'Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités, Georges Siffredi, président du département des Hauts-de-Seine, Jean Castex, président de la RATP ainsi que les maires d'Antony, du Châtenay-Malabry, du Plessis-Robinson et de Clamart.
Les océans et leur biodiversité attisent depuis quelques décennies des questionnements plus nombreux dans le champ des sciences humaines.
The ocean and its biodiversity have been attracting increasing interest from a humanities perspective over the last decades.
C’est une petite subtilité du nouveau projet d’arrêté ESOD du ministère et que les chasseurs sont bien décidés à ne pas laisser passer : si le texte reste en l’état, il entérinera la possibilité pour les préfectures de limiter les “modalités de destru...
Cet article Une possible avancée contre le déterrage des renards ? est apparu en premier sur Faune Sauvage.
C’est une petite subtilité du nouveau projet d’arrêté ESOD du ministère et que les chasseurs sont bien décidés à ne pas laisser passer : si le texte reste en l’état, il entérinera la possibilité pour les préfectures de limiter les “modalités de destru...
Cet article Une possible avancée contre le déterrage des renards ? est apparu en premier sur Faune Sauvage.
Les cyanobactéries sont une lignée d’eubactéries qui attirent depuis longtemps l’attention des scientifiques.
Cyanobacteria are a lineage of Eubacteria that have long captured the attention of scientists.
Le bilan de la labellisation en Île-de-France sur la période 2013-2022 fait apparaître une forte mobilisation des acteurs locaux dans la démarche. En effet depuis 10 ans, la conduite de la démarche EcoQuartier francilienne a considérablement évolué. Sa mise en œuvre sur un temps long s'est accompagnée de la constitution d'une véritable communauté de travail associant la DRIEAT et ses partenaires institutionnels.
Le bilan de la labellisation en Île-de-France sur la période 2013-2022 fait apparaître une forte mobilisation des acteurs locaux dans la démarche. En effet depuis 10 ans, la conduite de la démarche EcoQuartier francilienne a considérablement évolué. Sa mise en œuvre sur un temps long s'est accompagnée de la constitution d'une véritable communauté de travail associant la DRIEAT et ses partenaires institutionnels.
L’ASPAS vous présente le premier sanctuaire d’ongulés de France pour lequel nous avons besoin de votre soutien. Ce sanctuaire consiste en un espace clos de 30 hectares et pensé pour accueillir les animaux déjà présents dans l’ancien enclos de cha...
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Au bord du chemin de la ferme de Poncy, cette punaise prenait le soleil sur une feuille de noisetier. Acanthosoma haemorrhoidale est la plus grande punaise de France, sa longueur (sans les antennes) peut atteindre 17mm.
Sa grande taille, son aspect bicolore et ses épaules pointues permettent de l’identifier facilement. Cette espèce aime se nourrir sur les fruits des aubépines, des églantiers et des sorbiers dont elle aspire la sève. Mais on la rencontre souvent également sur les noisetiers, les viornes, les trembles et d’autres arbres des forêts humides.
Source :
Acanthosoma haemorrhoidalis, fiche descriptive dans l’INPN – Roland Lupoli (2019)
Retrouvez une autre punaise Acanthosomatidae :
Elasmucha grisea
Après une femelle aux Pays-Bas en mai 2023, l’observation d’un immature le 2 juin près [...]
Cet article Ornithomedia : « Un Gypaète barbu immature observé dans la baie du Mont-Saint-Michel le 2 juin 2023 » est apparu en premier sur Faune Sauvage.
mardi 27 juin 2023
La DRIEAT et la DRIHL, avec la participation du Département du Val d'Oise et de l'Agence Parisienne du Climat (APC), ont organisé le 21 juin prochain, un webinaire relatif aux politiques publiques d'aides à la rénovation énergétique du parc résidentiel privé francilien.
La DRIEAT et la DRIHL, avec la participation du Département du Val d'Oise et de l'Agence Parisienne du Climat (APC), ont organisé le 21 juin prochain, un webinaire relatif aux politiques publiques d'aides à la rénovation énergétique du parc résidentiel privé francilien.
Ce lundi 26 juin 2023, le Conseil départemental du Val-de-Marne s'est réunit en séance.
A l'ordre du jour notamment :
Le Bulletin hebdomadaire de veille sanitaire internationale en santé animale (BHVSI-SA) est élaboré dans le cadre de la thématique Veille Sanitaire Internationale (VSI) de la Plateforme. Il est produit par un comité de rédaction regroupant des personnes de l’Anses, du Cirad, de la DGAl et de INRAE. Les informations, systématiquement sourcées, sont issues des notifications officielles des Etats, de sources non officielles (presse, internet) ainsi que d’un réseau national et international d’experts.
Le BHVSI-SA rapporte et met en perspective des signaux et des alertes en santé animale au niveau national et international. Il est publié chaque mardi et concerne les événements de la semaine précédente.
Ce bulletin n’engage que son comité de rédaction et non les organismes membres de la Plateforme. Pour toutes questions: plateforme-esa@anses.fr
Accédez à tous les BHVSI-SA
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 31/07/2023
Temps nécessaire pour vider totalement un ouvrage de stockage ([[Bassin de retenue (HU)|bassin de retenue]] par exemple).
Cette durée est parfois prise en compte comme durée maximum en eau ; en réalité des pluies plus longues et moins intenses que celles capables de remplir totalement l'ouvrage peuvent le maintenir en eau pendant des durées très supérieures à son temps de vidange. Voir [[Durée en eau (HU)]].
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
[[Catégorie:Les_eaux_pluviales_et_la_ville_(HU)]]
[[Catégorie:Solutions_alternatives_et_compensatoires_(HU)]]
Bernard Chocat : /* Valeur à retenir pour la durée maximum en eau */
''Traduction anglaise : Duration with water''
Dernière mise à jour : 28/07/2023
Durée pendant laquelle un ouvrage de stockage ([[Bassin de retenue (HU)|bassin de retenue]] par exemple) reste en eau pendant et après une pluie ; on précise généralement durée maximum en eau.
==Intérêt de la notion de durée maximum en eau==
Un grand nombre de réglementations (PLU, zonage pluvial, etc.) prescrivent une durée maximum pendant laquelle les [[Solution alternative (HU)|solutions alternatives de gestion des eaux pluviales]] peuvent rester en eau (hormis bien sûr pour les solutions avec un plan d'eau permanent - voir [[Bassin de retenue en eau (HU)]]).
Cette durée constitue en effet un paramètre important pour différentes raisons :
* Si une nouvelle pluie se produit avant que l'ouvrage ne soit entièrement vide, la capacité de stockage sera plus faible que celle prévue et peut se révéler insuffisante ; c'est en particulier pour cette raison que la [[Méthode des pluies (HU)|méthode des pluies]] (qui suppose l'ouvrage toujours vide en début d'événement) conduit à des volumes systématiquement plus faibles que la [[Méthode des volumes (HU)|méthode des volumes]] ;
* beaucoup d'espaces utilisés pour le stockage des eaux pluviales sont multi-fonctionnels ; les autres usages sont bien évidemment impossibles lorsque l'espace est en eau ce qui nuit à leur image et à leur intérêt ;
* avec le [[Changement climatique (HU)|changement climatique]] le risque de maladies provoquées par les piqures de [[Moustique (HU)|moustiques]] est redevenu réel ; il est donc nécessaire de limiter cette durée en eau (y compris sous forme de traces résiduelles comme des flaques) à quelques jours de façon à ne pas laisser le temps aux larves de se transformer en insectes adultes.
Nota : Comme les autres paramètres de conception, cette durée maximum en eau doit être associée à un risque de dépassement, généralement pris en compte par une [[Période de retour (HU)|période de retour]].
==Valeur à retenir pour la durée maximum en eau==
Les durées maximum en eau prescrites sont souvent comprises entre 24 à 72h, sans toujours bien préciser l'objectif visé, ni définir clairement la période de retour associée. Ces deux éléments sont portant déterminants.
* s'il s'agit de se prémunir contre la prolifération de moustiques, le risque est très différent pour les ouvrages de surface (pour lesquels il est réel) et pour les ouvrages stockant dans un substrat, comme les [[Structure réservoir (HU)|structures réservoirs]] ou les [[Massif enterré (HU)|massifs enterrés]] (pour lesquels il est quasiment nul) ; une durée maximum en eau (y compris dans les flaques résiduelles) inférieure à 72h est suffisante pour empêcher le développement des larves ;
* s'il s'agit de se prémunir contre le risque de superposition d'événements, tout dépend de la méthode utilisée (voir [[Méthodes de dimensionnement des ouvrages de stockage (HU)]]) ; certaines méthodes ([[Méthode des volumes (HU)|méthode des volumes]] ou [[Méthode des débits (HU)|méthode des débits]]) intègrent explicitement cet aspect dans la démarche de conception alors que ce n'est pas le cas de la [[Méthode des pluies (HU)|méthode des pluies]] (qui prend cependant implicitement ce risque en compte dans le choix de la plage de durée utilisée pour choisir les [[Montana (formule type) (HU)|coefficients de Montana]]) ;
* S'il s'agit de la durée pendant laquelle l'espace n'est plus utilisable pour d'autres usages, la durée acceptable doit être évaluée en tenant compte de la perte d'usage réelle qui dépend elle-même des fonctionnalités associées à cet espace ; en tout état de cause il est possible d'accepter une période de retour plus petite (voir beaucoup plus petite) pour ce risque que pour celui associé à un débordement de l'ouvrage.
==Différents choix possibles pour le calcul de la durée maximum en eau==
Un autre aspect concerne la façon dont on calcule la durée maximum en eau associée à une période de retour donnée.
Une solution souvent adoptée consiste à la supposer égale au temps de vidange de l'ouvrage plein. En pratique, cette solution sous-estime fortement la durée maximum en eau possible pour la même période de retour pour deux raisons de nature différente :
* elle néglige le temps nécessaire pour remplir l'ouvrage ;
* elle suppose que c'est la pluie dimensionnante (celle qui va le plus remplir l'ouvrage pour la période de retour choisie) qui sera responsable de la plus grande durée en eau.
Si la première difficulté peut facilement être levée en rajoutant au temps de vidange la durée de la pluie dimensionnante, il n'en va pas de même de la seconde. En effet des pluies moins intenses, mais beaucoup plus longues que la pluie dimensionnante peuvent maintenir l'ouvrage en eau pendant des durées beaucoup plus grandes. Il suffit en effet pour maintenir l'ouvrage en eau que le débit moyen d'apport soit supérieur au débit moyen de vidange. Chocat ''et al'' (2022) ont comparé de façon analytique trois choix possibles en utilisant la méthode des pluies :
* : durée maximum réelle (au sens de la méthode des pluies) pendant laquelle l'ouvrage peut être en eau pour une période de retour égale à la période de retour de dimensionnement de l'ouvrage ;
* : durée de vidange de l'ouvrage plein (avec un débit de vidange supposé constant) ;
* : durée totale en eau dans le cas de l’événement dimensionnant (au sens de la méthode des pluies est égal à la somme de la durée de la pluie dimensionnante et du temps de vidange).
Ils ont montré que les rapports entre ces grandeurs ne dépendaient (avec les hypothèses de la méthode des pluies) que de la valeur du coefficient de la [[Montana (formule type) (HU)|formule de Montana]] permettant d'ajuster la [[Intensité-durée-fréquence / IDF (HU)|courbe IDF]] correspondant à la région pluviométrique et à la période de retour choisie
Le tableau de la ''figure 1'' synthétise les résultats obtenus pour les valeurs usuelles de .
[[File:durée_en_eau.png|300px|center|thumb|
Ce tableau montre que la durée de vidange peut sous-estimer d'un facteur 4 la durée en eau réelle pour une même période de retour. Cette valeur est de plus elle-même sous évaluée car elle ne prend pas en compte la possibilité de pluies successives qui ne permettent pas une vidange complète entre les différents événements (risque d'autant plus fort que le débit de vidange est faible).
En conséquence, il paraît largement préférable d'utiliser la valeur de la durée en eau calculée avec la formule de la méthode des pluies (éventuellement pour une période de retour différente de celle utilisée pour calculer le volume) :
avec :
* : durée en eau (en h) ;
* : débit moyen spécifique (en mm/h);
* et : coefficients de la formule de Montana fonction de la région pluviométrique et de la période de retour (avec les unités ad hoc).
Bibliographie :
* Chocat, B., Afrit, B., Maytraud, T., Savary, P., Tedoldi, D. (2022) : Comment mettre en place des règles hydrologiques efficaces pour la gestion durable des eaux pluviales urbaines ; TSM n°10 ; octobre 2022 ; pp.39-62.
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
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Bernard Chocat :
Sigle pour Toiture Terrasse Végétalisée ; voir [[Toiture végétalisée (HU)]].
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
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